De l'autre côté de la planète....
Mardi 3 juillet 2012
Dans l'adoption se trouve la véritable école de la tolérance. Ne pas craindre les différences culturelles, on adopte un enfant et ses racines. Connaître ses origines s'inscrit dans une quête d'identité. Selon l'association "Enfance et famille d'Adoption", 2% des enfants adoptés dans les deux ans qui suivent la naissance recherchent leur origine. Les français ne sont pas les plus audacieux, en Allemagne et en Angleterre le nombre de familles qui veulent adopter est plus élevé, et la proportion d'enfants adoptables et supérieure au nôtre. Les obstacles sont d'un côté les lourdeurs administratives, de l'autre les problèmes d'argent. Les démarches vis-à-vis de la DDASS ont été allégées mais elles sont encore jugées trop pesantes. Sélection sur dossier, visites de l'assistante sociale. Le feu vert ne signifie pas que l'enfant arrive tout de suite, loin de là !!. Enfin ce sera le juge de grande instance qui approuvera le jugement d'adoption.
Il est intéressant de jeter un regard sur les pratiques de l'adoption dans certaines populations exotiques, de l'autre côté de la planète. L'adoption s'y pratique couramment et ne se place jamais sous le sceau de l'anonymat. Les parents biologiques et les parents adoptifs se connaissent parfaitement (en Polynésie par exemple). L'adoption peut avoir des raisons d'ordre affectif. Il n'est pas rare qu'en Océanie, deux hommes, pour celer leur amitié, organisent une fête et échangent leur fils aîné. Au Togo, il est tout à fait légitime pour une sœur d'obtenir un enfant d'une autre sœur en cas de stérilité, quel que soit le degré de consanguinité. Le déséquilibre des sexes est encore une raison pour favoriser l'échanges d'enfants; les filles sont volontiers échangées en Malaisie, les garçons chez les Esquimaux.