Chacun sa route, chacun son chemin....

Lundi 25 juin 2012

"Parlons de la liberté de ne pas avoir d'enfant. Le discours médiatisé oublie qu'un certain nombre d'individus dans notre société ont convenu qu'ils manquaient de désirs vis-à-vis de l'enfant. Simone de Beauvoir a largement écrit sur ces motivations, peut-être caractéristiques d'une époque et d'une lutte pour l'émancipation féminine. D'autres, moins prolifiques, se sont constitué un équilibre de vie où l'absence d'enfant n'est pas ressentie comme un manque. Un enfant serait même une charge à leur projet et à leur développement. Ne faudrait-il pas entendre un peu plus la voix de ces personnes dans leur concert nataliste ? Ne serait-ce que pour mieux comprendre la variété du comportement humain, et être tolérant devant les attitudes non normatives." (Et c'est le professeur obstétricien R Frydman qui le dit!)

 Réponse de JETA (qui comme moi, a dû passer par la case PMA)

j'ai longtemps cru que je n'aurai pas d'enfant, j'avais de grands projets professionnels, de grands projets personnels, et je pressentais déjà que si j'avais des enfants, il me faudrait renoncer en partie à moi même en tant qu'individu...

je me suis pourtant laissée abuser par la société qui t'impose insinueusement et insconsciemment l'archétype "mariage, maison, enfants", et même pour moi chien et poisson rouge !, je me suis battue comme une malade pour avoir mes enfants, parce que c'était inscrit dans mon inconscient, après le mariage, on fait des enfants, au final on ne se pose pas vraiment la question, d'ailleurs si nous on ne se la pose pas, les autres s'en chargent, parce qu'un couple sans enfant entend sans cesse "bah alors, quand est ce que vous nous faites un petit ?"... au secours...

bref des années de combat, et au bout 3 bébés... et effectivement, finis les grands projets professionnels, finis les grands projets personnels, mon prénom a changé, je ne m'appelle plus cécile mais "maman", désormais, tout a été réorienté, bousculé, malmené...

et y ai je perdu ? certes non ! quel bonheur, cette marmaille qui a foutu toute ma vie en l'air ! aurais je envie que ma vie soit différente ? que nenni, ce raz de marée est la meilleure chose qui me soit arrivée ! toute ma vie personnelle et professionnelle a été balayée par leur arrivée ? mais en échange j'ai connu des choses que seule la maternité pouvait me faire connaitre, et dont je ne soupçonnais pas l'existence !

mais voilà, je considère que j'ai eu de la chance... mes deux soeurs aussi ont cédé à l'inconscient collectif de vouloir faire des enfants... une en a eu un, l'autre en a eu deux... et elles ne se sont finalement pas épanouies dans la maternité, qui, même si elles aiment leurs enfants, est un poids pour elle, pour leur vie personnelle de femme, pour leur vie professionnelle, et même si elles ne regrettent pas leur choix, elles sont déçues de ne pas s'épanouir dans cette facette de leur vie... parce que non seulement la société impose de faire des enfants, mais elle impose inconsciemment aussi qu'on doit aimer ça !

donc moi je dis non, on n'est pas obligées de vouloir faire des enfants, et non, on n'est pas obligées d'aimer en avoir, on doit rester libres de ses choix, et faire sa vie sans enfant peut en être un, qui doit être respecté !

euh, d'ailleurs, quand on voit certaines personnes, on se dit qu'elles feraient mieux de ne pas en avoir, ou de ne pas en faire, lol !

Comments

[jeta]

j'ai longtemps cru que je n'aurai pas d'enfant, j'avais de grands projets professionnels, de grands projets personnels, et je pressentais déjà que si j'avais des enfants, il me faudrait renoncer en partie à moi même en tant qu'individu...



je me suis pourtant laissée abuser par la société qui t'impose insinueusement et insconsciemment l'archétype "mariage, maison, enfants", et même pour moi chien et poisson rouge !, je me suis battue comme une malade pour avoir mes enfants, parce que c'était inscrit dans mon inconscient, après le mariage, on fait des enfants, au final on ne se pose pas vraiment la question, d'ailleurs si nous on ne se la pose pas, les autres s'en chargent, parce qu'un couple sans enfant entend sans cesse "bah alors, quand est ce que vous nous faites un petit ?"... au secours...



bref des années de combat, et au bout 3 bébés... et effectivement, finis les grands projets professionnels, finis les grands projets personnels, mon prénom a changé, je ne m'appelle plus cécile mais "maman", désormais, tout a été réorienté, bousculé, malmené...



et y ai je perdu ? certes non ! quel bonheur, cette marmaille qui a foutu toute ma vie en l'air ! aurais je envie que ma vie soit différente ? que nenni, ce raz de marée est la meilleure chose qui me soit arrivée ! toute ma vie personnelle et professionnelle a été balayée par leur arrivée ? mais en échange j'ai connu des choses que seule la maternité pouvait me faire connaitre, et dont je ne soupçonnais pas l'existence !



mais voilà, je considère que j'ai eu de la chance... mes deux soeurs aussi ont cédé à l'inconscient collectif de vouloir faire des enfants... une en a eu un, l'autre en a eu deux... et elles ne se sont finalement pas épanouies dans la maternité, qui, même si elles aiment leurs enfants, est un poids pour elle, pour leur vie personnelle de femme, pour leur vie professionnelle, et même si elles ne regrettent pas leur choix, elles sont déçues de ne pas s'épanouir dans cette facette de leur vie... parce que non seulement la société impose de faire des enfants, mais elle impose inconsciemment aussi qu'on doit aimer ça !



donc moi je dis non, on n'est pas obligées de vouloir faire des enfants, et non, on n'est pas obligées d'aimer en avoir, on doit rester libres de ses choix, et faire sa vie sans enfant peut en être un, qui doit être respecté !



euh, d'ailleurs, quand on voit certaines personnes, on se dit qu'elles feraient mieux de ne pas en avoir, ou de ne pas en faire, lol !