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Il était une fois.......
13 mars 2012

On oublie....souvent

Mardi 13 mars 2012

 

J'ai trouvé là un bien joli texte, très émouvant. On oublie souvent que nous avons nous-même été un enfant avant d'être un adulte!

 « Écoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la joue dans ta menotte et les boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l’heure, tandis que le lisais mon journal dans mon bureau, j’ai été envahi par une vague de remords. Et, me sentant coupable, je suis venu à ton chevet.

 « Et voilà à quoi je pensais, mon fils; je me suis fâché contre toi aujourd’hui. Ce matin, tandis que tu te préparais pour l’école, je t’ai grondé parce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez; je t’ai réprimandé parce que tes chaussures n’étaient pas cirées;  j’ai crié quand tu as jeté tes jouets par terre.

 « Pendant le petit déjeuner, je t’ai encore rappelé à l’ordre;  tu renversais le lait; tu avalais les bouchées sans mastiquer; tu mettais les coudes sur la table; tu étalais trop de beurre sur ton pain. Et quand, au moment de partir, tu t’es retourné en agitant la main et tu m’as dit « Au revoir, papa ! », je t’ai répondu en fronçant les sourcils; »Tiens-toi droit! »

 « Le soir, même chanson. En revenant de mon travail, je t’ai guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la poussière; tu avais déchiré ton pantalon. Je t’ai humilié en face de tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu’à la maison… « Les pantalons coûtent cher; si tu devais les payer, tu serais sans doute plus soigneux! »

 « Te souviens-tu ensuite? Tu t’es glissé timidement l’air malheureux, dans mon bureau pendant que je travaillais. J’ai levé les yeux et je t’ai demandé avec impatience : « Qu’est-ce que tu veux ? » 

« Tu n’as tien répondu, mais, dans un élan irrésistible, tu as couru vers moi et tu t’es jeté à mon cou, en me serrant avec cette tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton cœur et que ma froideur même ne pouvait flétrir… Et puis, tu t’es enfui, et j’ai entendu tes petits pieds courants dans l’escalier.

 « Eh bien! Mon fils, c’est alors que le livre m’a glissé des mains et qu’une terrible crainte m’a saisi. Voilà ce qu’avait fait de moi la manie des critiques et des reproches; un père grondeur! Je te punissais de n’être qu’un enfant. Ce n’est pas que je manquais de tendresse, mais j’attendais trop de ta jeunesse. Je te mesurais à l’aune de mes propres années.

 « Et pourtant, il y a tant d’amour et de générosité dans ton âme. Ton petit cœur est vaste comme l’aurore qui monte derrière les collines. Je n’en veux pour témoignage que l’élan spontané pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d’autre ne compte maintenant, mon fils. Je suis venu à ton chevet, dans l’obscurité, et je me suis agenouillé là, plein de honte.

 « C’est une piètre réparation; je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre. Mais  demain, tu verras, je serai un vrai papa; je deviendrai ton ami; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras. Et, si l’envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie :

 « Ce n’est qu’un garçon… un tout petit garçon! »

 « J’ai eu tort. Je t’ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois que tu n’es qu’un bébé.

 

 

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Commentaires
N
On oublie bien souvent que l'on a été enfant avant eux ...........
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J
et oui, remettons nous en cause, nous avons souvent une mauvaise attitude envers eux...<br /> <br /> <br /> <br /> les psys disent que 90% des problèmes des enfants viennent... des parents ! à méditer...<br /> <br /> <br /> <br /> mettons nous à leur hauteur, n'essayons pas de les traiter comme s'ils étaient des adultes en miniature, et essayons de voir la vie à travers leurs yeux, on comprendra bien des choses...
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