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24 décembre 2012

Noël d'antan

Lundi 24 décembre 2012

noel 1911

 
 
Il y a 100 ans....


Noël 2012. Vous ne savez pas quel menu préparer ? Ni comment vous organiser ?

Plongez-vous donc aujourd’hui dans les conseils et menus d’il y a cent ans, donnés en 1912 dans un ouvrage publié par le Petit journal.

Vous y trouverez peut-être des idées et du moins quantités de sujets de conversation pour le grand jour !

Car sur certains points, bien des choses ont changé en un siècle…

La préparation de la salle
"La salle à manger, préparée avec soin, sera bien éclairée", conseille l’ouvrage.
Il ajoute : "Elle sera chauffée à une température de 15 à 16°".
À une époque où les médecins conseillaient de "surchauffer" à 18° les chambres de malades, 15 ou 16° passaient pour une température agréable.
Cela serait difficile à faire admettre aujourd’hui : on porte en plein hiver des vêtements d’intérieur très légers, parfois des robes dos nu pour le jour de Noël…
Prévenez vos invités ou préparez des pulls si vous voulez suivre les traditions de 1912 à la lettre !
Le placement des convives
Là, les règles n’ont pas changé :
"La place d’honneur pour les hommes est à la droite de la maîtresse de maison et, pour les dames, à la droite de l’amphitryon. La gauche de chacun d’eux est aussi une place d’honneur, mais de moindre importance. Les autres convives seront placés de façon qu’il y ait toujours une dame entre deux hommes, si la chose est possible".

Faut-il ou non séparer les couples ? La réponse d’autrefois était plutôt oui, sauf s’ils sont mariés depuis moins d’un an.
Le rôle des domestiques
Qui a encore un domestique aujourd’hui ?... Si vous souhaitez un vrai Noël d’il y a cent ans, il vous faut en trouver un !
En 1912, "le domestique doit veiller à ce que rien ne manque sur la table. Il se tient à droite, derrière la maîtresse de maison, une serviette déployée à la main.
Après chaque service, il enlève, par la gauche des convives, l’assiette qu’il dépose sur le buffet.
Il doit changer les couverts après le plat de poisson.
Il sert les mets par la gauche des convives, dans l’ordre des places d’honneur.
Mais il sert par la droite les vins fins, discrètement annoncés
".
Les menus de Noël de 1912
Un siècle plus tôt, les dîners de fête étaient toujours plus copieux que les déjeuners.
Autre caractéristique : les gâteaux étaient toujours suivis de ce que l’on appelait un dessert, c’est-à-dire, comme on le disait déjà sous Louis XIV, de fruits.
Ce qui semble chic aujourd’hui ne l’était pas toujours : le chevreuil, les cailles, les pintades, les anguilles ou les poissons de rivière s’intégraient aux plats de tous les jours, mais pas aux repas de fête.
À l’inverse, un gâteau de semoule au caramel semblait le fin du fin…
Deux exemples de dîner de Noël 1912

Un premier menu conseille cette succession :
- Potage consommé aux œufs pochés (aucun dîner digne de ce nom ne peut alors se passer de potage)
- homard sauce vivier de Roscoff
- faisan à la financière
- gigot rôti au cresson
- flageolets
- gâteau au chocolat gourmet
- dessert


Un second menu propose :
- Potage aux laitues
- turbot à la marinière
- ris de veau financière
- bécasses rôties
- croquettes de pommes de terre
- salade
- plum-pudding
- dessert

 

La fin du repas
"Avant de servir le dessert, le domestique dégarnira la table des choses inutiles ; il brossera légèrement la nappe (Pas question de prendre les gâteaux ou les fruits au milieu des miettes de pain !)et placera ensuite les assiettes et les couverts du nouveau service. Après le dessert, le café se sert au salon".

Il n’y a en effet que pour les repas en famille que l’on peut se permettre de prendre le café sur la table même du repas. Sinon, règle absolue, il faut non seulement changer de table mais aussi de pièce.

 

Ouais ben moi je dis que c'était bien compliqué tout ça ouhhhh là là !

 

 

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